Saint-Blaise Chapel
Also known as the Drapers’ Chapel, its name reflects the guild’s importance and the economic significance of this activity. The wrought iron screen is topped with thistle plants, which were used for carding wool. The stained glasswindow, dating from the late 15th century, is entirely dedicated to the fabric’s manufacturing steps. A representation of Saint Blaise adorns a slit of the tympanum.
L’entrée de cette chapelle a une modénature semblable à celle des bouchers. Toutefois, sa grille en fer forgé forme un exemple unique. Datant de la fin du XVe siècle, cette grille composée de fers carrés entrecroisés est surmontée d’un couronnement composé de motifs géométriques dorés. Une frise de coquilles Saint-Jacques rappellent que Semur-en-Auxois était sur le chemin de Compostelle. Les rehauts dorés sur certains éléments de décor permettent une mise en valeur des détails et d’éclairer l’ensemble. Les décors en cordon tressé structurent l’ensemble.
Une confrérie des drapiers est attestée en 1383 et manifestement ce corps de métier avait un rôle et une position économique de premier plan. A noter que cet artisanat florissant était un fleuron de la ville de Semur-en-Auxois qui était réputée pour la qualité de son travail de la laine, et ce jusqu’au XVIIIe. Il semble que l’aménagement de cette chapelle soit lié à la corporation qui fait exécuter la grille, dont les chardons placés au-dessus du couronnement renvoient à l‘activité du cardage de la laine, et fait également réaliser les vitraux.
Un ajour du réseau est occupé par une représentation de saint Blaise, patron des cardeurs de laine. Coiffé de sa mitre d’évêque, il tient dans sa main droite une navette à tisser et de l’autre sa crosse. Quant aux têtes de lancettes, elles sont décorées de chardons stylisés. La lecture des différents panneaux se fait depuis le haut, de gauche à droite. De ces 8 panneaux historiés à l’organisation identique, seuls les 4 inférieurs datent des années 1460 et les autres ont été refaits au XIXe.
En effet, à l’instar des vitraux des bouchers, ceux-ci mettent en scène un ou deux personnages, les fonds unis rouge ou bleu permettent une lecture simplifiée des scènes. Un cadre architecturé composé d’un plafond voûté, de colonnes et de rinceaux donnent une unité à l’ensemble. Les sols sont animés de fleurs et de plantes, donnant à l’ensemble un côté champêtre. On peut voir les différentes étapes du travail de la laine, avec le tri suivi du cardage avant le nettoyage et dégraissage des écheveaux de laine. Vient ensuite le tissage puis le foulonnage qui consiste à assouplir la laine et à la teindre. On arrive au cardage, avec le personnage qui peigne la laine à l‘aide de chardons cloués sur des planchettes de bois. Puis la découpe et le brossage final.
L’historienne Catherine Brisach considère ces panneaux et leur organisation comme des modèles uniques du vitrail bourguignon à la fin du XVe siècle.
Sur la droite de la chapelle, un autel du XVIIIe est surmonté d’un retable en bois sculpté représentant le baptême du Christ dans les eaux du Jourdain, la scène est encadrée d’ornements végétaux au niveau des ailes du retable.
