trois vitraux colorés

Chapelle Saint-Eloi

Nommée également saint Pierre, de l’Enfant Jésus et de la Nativité. En 1922, elle devient la chapelle commémorative des victimes de la Première Guerre Mondiale. Des vitraux sont commandés à Paul Louzier et réalisés par les ateliers Soccard. Les dalles en pierre calcaire entourant l’autel sont gravées des noms des soldats semurois morts durant le conflit.

Saint-Eloi Chapel

Also known as the Chapel of Saint Peter, of the Child Jesus, and of the Nativity. In 1922, it became the commemorative chapel for the victims of the First World War. Stained glass windows were commissioned from Paul Louzier and created by the Soccard workshops. The limestone slabs surrounding the altar are engraved with the names of the soldiers from Semur-en-Auxois who died during the conflict.

Appelée chapelle de la Nativité ou de l’Enfant-Jésus, la clé de voûte représente d’ailleurs un Christ tenant dans une main le globe terrestre et de l’autre bénissant. Cette chapelle est par la suite dédiée à saint Eloi, patron des maréchaux, serruriers, selliers. Il y avait d’ailleurs une remarquable statue de saint Eloi occupé à ferrer un cheval, cet ensemble polychrome du XVIe, volé au début du XXe siècle a été retrouvé dans une vente en 1994 et acheté par la ville l’année suivante. Elle fait aujourd’hui partie des collections du musée municipal.

chapelle Saint Eloi

La verrière, réalisée durant la restauration de l’église par E. Viollet-le-Duc, située tout à gauche représente d’ailleurs le saint évêque. Le choix des décors peints alternant motifs végétaux et frises géométriques jouent sur les volumes des colonnes et la forme de la voûte. Les murs sont décorés des lettre « S E » renvoyant au vocable de saint Eloi. Là encore l’architecte E. Viollet-le-Duc a apporté un soin particulier dans le programme de décors peints, comme en témoigne l’intérieur de la piscine avec sa clé de voûte peinte et bordée de noir pour faire ressorti les motifs de feuille.

clé de voute chapelle saint Éloi

A la fin de la première guerre mondiale, le capitaine Page, membre de l’état-major américain stationné à Semur-en-Auxois, fait un don conséquent à l’Archiprêtre Didier, prêtre de la paroisse, afin qu’un monument commémoratif des soldats semurois morts durant le conflit soit établi dans l’église. Le choix est fait de d’établir le mobilier en mémoire des victimes de la guerre dans cette chapelle, qui est alors en fort mauvais état du fait des infiltrations d’eau conséquentes qui dégradent les murs.
Par ailleurs, il manquait les vitreries sur trois fenêtres. C’est vers Paul Louzier, maître-verrier, que se tourne l’Archiprêtre Didier pour la réalisation de ces vitraux.

Formant un triptyque, le premier panneau met en scène un soldat agenouillé, il est revêtu de l’uniforme bleu et rouge de 1914, son équipement sommaire renvoie au manque de préparation au moment de la déclaration de la guerre. En arrière-plan, on comprend la violence des combats de l’été 1914 à travers l’incendie d’une église détruite, écho de la destruction de la cathédrale de Reims. Descendant du ciel, un ange sort des nuées d’incendie pour venir déposer sur la tête du soldat une couronne de feuilles de chêne, végétal symbolisant la force, le courage et la longévité. En dessous dans un cartouche, on peut lire les lieux de batailles durant lesquelles les soldats semurois ont perdu la vie.

La verrière du milieu met en scène Jeanne d’Arc, béatifiée en 1909 et canonisée en 1920, elle est également célébrée par l’Etat qui instaure la même année une fête nationale de Jeanne d’Arc. Sa représentation est ici accompagnée d’une figure du Christ bénissant. C’est sur cette verrière qu’apparaissent les signatures de Paul Louzier, qui a dessiné les cartons, et Edmond Socard qui réalisé les verrières dont l’esthétique s’inspire clairement du style Art Nouveau.

vitrail triptyque chapelle saint Eloi

La dernière verrière met en scène un jeune soldat, en position de prière, il se recueille devant une tombe qui est ornée d’une cocarde anglaise. L’hommage aux soldats britanniques morts durant le conflit est aussi perceptible à travers la présence de coquelicots, le « poppy » emblème du souvenir de la première guerre mondiale chez les anglais. A travers l’uniforme du soldat, on constate les changements opérés au niveau de l’uniforme et de l’équipement avec notamment la boîte pour ranger le masque à gaz.  L’arrière-plan de cette verrière est composé d’un paysage apaisé avec un arbre et une prairie. Là encore, un ange descend des cieux pour poser sur la tête du soldat la couronne de laurier, symbole de la victoire. Dans le cartouche en dessous, entouré de feuilles de chêne et de laurier, on retrouve la suite des noms des champs de batailles.

Le mobilier commémoratif est complété d’un autel et de deux plaques en pierre sur lesquelles sont gravées les noms des 125 semurois morts durant le conflit. L’ensemble est inauguré le 19 mars 1922 en présence de l’évêque de Dijon Monseigneur Landrieux.

Collégiale de Semur-en-Auxois
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