Saint-Cyr-Sainte-Julitte Chapel
This mid-16th century chapel was formerly called « from the Sepulchre. » The polychrome stone statue of Christ displaying his wounds, dating from the early 16th century, originates from a cemetery in the city.
Christ takes the faithful as witnesses to his Passion. The inscription on the base refers to the one placed on the arcade of the niche (Exsurge domine adjuvanos/Rise up, O Lord, and help us).

Dédiée à une mère chrétienne et son jeune fils, martyrs en Cappadoce à la fin du IIIe siècle, cette chapelle érigée au milieu du XVIe siècle était aussi dite « du Sépulcre » ; en effet, le jeudi de la Semaine Sainte, on y célébrait l’office d’adoration du Saint Sacrement. L’hostie consacrée était alors placée sur un reposoir dit « sépulcre ».
L’émouvante statue du Christ montrant ses plaies, du XVIe siècle, provient d’un cimetière de la ville. Il s’agit ici du Christ ressuscité, tout autant que du Christ de la Passion. Deux anges écartent la chape que revêt le Sauveur, dévoilant ainsi sa nudité et ses plaies ; couronné d’épines, le visage légèrement penché vers les fidèles, Jésus présente sa main gauche percée par le clou, tandis que de sa droite il encadre la plaie percée à son côté, celle d’où s’écoula du sang et de l’eau, comme le rapporte l’Évangile de saint Jean. Ici, Jésus, dont le regard doux et méditatif suscite la compassion chez les fidèles, semble prendre à témoin de ses souffrances, mais aussi de sa résurrection, ceux qui douteraient, comme saint Thomas l’incrédule.

L’œuvre, d’une très grande qualité plastique, s’inscrit parfaitement dans le cadre de la dévotion doloriste qui caractérise la piété du Moyen Âge finissant. C’est à cette époque, celle des Christ de Pitié ou des « Ecce Homo », figures pathétiques de la Passion, ou encore des Pietà et des Vierges de douleur, que l’on voit se développer des confréries vouées au culte des cinq plaies du Christ.
L’inscription sur le socle répond à celle gravée sur l’arcade de la niche ; cette supplication est tirée du psaume 43. Au sommet de cette même arcade, le Christ ressuscité surgit de son tombeau.
La précieuse balustrade de bois date du XVIe siècle ; elle provient de la chapelle des Quatre-Couronnés, dite aussi « de Bretagne ».
