Saint-Barbara Chapel
Designed in 1526 by Alexandre Boulet and his wife Isabelle Chantepinot under the patronage of Saint Medard, it was intended for lepers. The brotherhoods of Saint Barbara, Our Lady of Pity, merchants, and wigmakers had the right to hold their services there. The 16th century stained glass window is dedicated to Saint Barbara.
L’entrée de cette chapelle est marquée par un riche décor flamboyant, les piliers sont abondamment sculptés, l’ouverture en arc brisé est rythmée de redents trilobés à décors de feuilles de chou. Quant à la partie haute, elle offre une arcature aveugle reprenant les décors de mouchette (éléments de décor en forme de cœur) et soufflet (éléments de décor en courbe et contre courbe imitant la flamme) du réseau. Les feuilles de chou stylisées mettent en relief les lignes architecturales.

La balustrade en bois, à pli de serviette date du XVe siècle. De chaque côté de l‘entrée des niches surmontées de dais au décor flamboyant accueillent deux statues en plâtre du XIXe : saint François de Sales, reconnaissable à son livre et sa mitre et de l’autre côté Jeanne de Chantal, veuve du seigneur de Bourbilly et fondatrice de l’ordre de la Visitation.
A l’intérieur, le regard est attiré par la voûte à liernes et tiercerons, quant à la clé de voûte, très légère dans sa forme, ses branches se terminant par un décor de chou forment un octogone.


La grande croix de mission a été achetée à Paris et érigée le 24 janvier 1824. Primitivement installée au bout de la rue du bourg voisin (approximativement à l’emplacement de l’octroi dont subsiste aujourd’hui le fronton), à la jonction de la rue qui rejoignait le cours. Sur le plan cadastral de 1856, on peut voir que la voie porte le nom de rue de la croix de mission.
D’une hauteur d’environ 6 mètres, elle est déplacée dans l’église en 1830, à proximité de la sacristie dans un premier temps avant d’être installée dans cette chapelle. De chaque côté deux tableaux représentent le Rosaire (XVIIe) situé à droite, et la Résurrection du Christ (XIXe) installé à gauche et qui a été restauré par les Amis de la Collégiale, en face se trouve une représentation de Notre-Dame du Grand Secours datant de 1672.

La verrière, composée de trois lancettes et d’un réseau (partie haute) orné d’ajours quadrilobés, est dédiée à sainte Barbe. La lecture se fait depuis le bas vers le haut et débute à gauche avec le portrait des donateurs Isabeau de Chantepinot et Alexandre Boulet, représentés agenouillés en train de prier. Vient ensuite sainte Barbe recevant la visite de l’ange puis une scène montrant Dioscore, le père de Barbe surveillant la construction d’une tour dans laquelle il veut enfermer sa fille pour qu’elle renonce à sa foi chrétienne. Le registre supérieur présente la jeune fille amenée devant les idoles païennes mais Barbe souhaite rester chrétienne, ce qui pousse son père à la présenter au prévost pour qu’elle soit interrogée sur sa foi, dans la dernière scène de ce registre on peut voir Barbe détruire les idoles. Dans le dernier registre, les trois scènes déroulent le martyr de Barbe, la flagellation, le jugement avant d’être brûlée et dans la dernière scène on voit son père la décapiter. A l’arrière-plan, on aperçoit Dioscore de dos qui est foudroyé. Les ajours du réseau mettent en scène l’apothéose de sainte Barbe. Cet ensemble de vitraux date de la première moitié du XVIe. La forme rectangulaire des scènes, les descriptions narratives placées dans les bandeaux, les couleurs vives des personnages et les fonds décorés par une abondance de décors d’architecture réalisés en grisaille contribuent à attribuer cette œuvre aux ateliers troyens. Toutefois toute une partie des vitraux a été restaurée au XIXe siècle comme par exemple les ajours du réseau.
